295. Pourquoi le Christ a-t-il institué les sacrements de la Pénitence et de l’Onction des malades ?
Le Christ, médecin de l’âme et du corps, les a institués parce que la vie nouvelle qu’il nous a donnée par les sacrements de l’initiation chrétienne peut être affaiblie et même perdue à cause du péché. C’est pourquoi le Christ a voulu que l’Église continue son œuvre de guérison et de salut, grâce aux deux sacrements de guérison.
296. Comment est appelé ce sacrement ?
Il est appelé sacrement de Pénitence, de Réconciliation, du Pardon, de la Confession, de la Conversion.
297. Pourquoi y a-t-il un sacrement de la Réconciliation après le Baptême ?
Parce que la vie nouvelle de la grâce, reçue au Baptême, n’a pas supprimé la faiblesse de la nature humaine, ni l’inclination au péché (c’est-à-dire la concupiscence), le Christ a institué ce sacrement pour la conversion des baptisés qui se sont éloignés de lui par le péché.
298. Quand ce sacrement fut-il institué ?
Le Christ ressuscité a institué ce sacrement quand il est apparu à ses Apôtres, le soir de Pâques, et qu’il leur a dit : « Recevez l’Esprit Saint ; tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus » (Jn 20, 22-23).
299. Les baptisés ont-ils besoin de se convertir ?
L’appel du Christ à la conversion retentit en permanence dans la vie des baptisés. La conversion est un combat continuel de toute l’Église, qui est sainte, mais qui, en son sein, comprend des pécheurs.
300. Qu’est-ce que la pénitence intérieure ?
C’est l’élan du « cœur brisé » (Ps 50 [51], 19), poussé par la grâce divine à répondre à l’amour miséricordieux de Dieu. La pénitence implique douleur et aversion vis-à-vis des péchés commis, ferme propos de ne plus pécher à l’avenir et confiance dans le secours de Dieu. Elle se nourrit de l’espérance en la miséricorde divine.
301. Sous quelles formes s’exprime la pénitence dans la vie chrétienne ?
La pénitence s’exprime sous des formes très variées, en particulier par le jeûne, la prière, l’aumône. Ces formes de pénitence, et d’autres encore, peuvent être pratiquées par le chrétien dans sa vie quotidienne, notamment pendant le temps du Carême et le vendredi, qui est jour de pénitence.
302. Quels sont les éléments essentiels du sacrement de la Réconciliation ?
Ils sont au nombre de deux : les actes accomplis par l’homme qui se convertit sous l’action de l’Esprit Saint et l’absolution du prêtre qui, au nom de Christ, accorde le pardon et précise les modalités de la satisfaction.
303. Quels sont les actes du pénitent ?
Il faut : un sérieux examen de conscience ; la contrition (ou repentir), qui est parfaite quand elle est motivée par l’amour envers Dieu, et imparfaite quand elle est fondée sur d’autres motifs et qu’elle inclut le propos de ne plus pécher ; la confession, qui consiste dans l’aveu des péchés devant le prêtre ; la satisfaction, à savoir l’accomplissement de certains actes de pénitence que le confesseur impose au pénitent, afin de réparer le dommage causé par le péché.
304. Quels péchés faut-il confesser ?
On doit confesser tous les péchés graves qui n’ont pas encore été confessés et dont on se souvient après un sérieux examen de conscience. La confession des péchés graves est l’unique moyen ordinaire pour obtenir le pardon.
305. Quand faut-il confesser les péchés graves ?
Tout fidèle ayant atteint l’âge de raison est tenu à l’obligation de confesser ses péchés graves au moins une fois dans l’année et, de toute façon, avant de recevoir la Communion.
306. Pourquoi les péchés véniels sont-il aussi objet de la confession sacramentelle ?
Bien que la confession des péchés véniels ne soit pas nécessaire au sens strict, elle est vivement recommandée par l’Église, parce qu’elle contribue à former la conscience droite et à lutter contre les inclinations mauvaises, pour se laisser guérir par le Christ et progresser dans la vie de l’Esprit.
307. Qui est le ministre du sacrement ?
Le Christ a confié le ministère de la Réconciliation à ses Apôtres, aux Évêques, leurs successeurs, et aux prêtres, leurs collaborateurs, qui deviennent ainsi les instruments de la miséricorde et de la justice de Dieu. Ils exercent le pouvoir de pardonner les péchés au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
308. À qui est réservée l’absolution de certains péchés ?
L’absolution de certains péchés particulièrement graves (comme ceux qui sont punis d’excommunication) est réservée au Siège apostolique ou à l’Évêque du lieu ou aux prêtres autorisés par eux, bien que tout prêtre puisse absoudre de tout péché et de toute excommunication quiconque est en danger de mort.
309. Le confesseur est-il tenu au secret ?
Étant donné la délicatesse et la grandeur de ce ministère et le respect dû aux personnes, tout confesseur est tenu, sans exception aucune et sous peine de sanctions très sévères, de garder le sceau sacramentel, c’est-à-dire l’absolu secret au sujet des péchés dont il a connaissance par la confession.
310. Quels sont les effets de ce sacrement ?
Les effets du sacrement de la Pénitence sont : la réconciliation avec Dieu, et donc le pardon des péchés ; la réconciliation avec l’Église ; le retour dans l’état de grâce s’il avait été perdu ; la rémission de la peine éternelle méritée à cause des péchés mortels et celle, au moins en partie, des peines temporelles qui sont les conséquences du péché ; la paix et la sérénité de la conscience, ainsi que la consolation spirituelle ; l’accroissement des forces spirituelles pour le combat chrétien.
311. En certaines circonstances, peut-on célébrer ce sacrement par une confession générale et l’absolution collective ?
Dans les cas de grave nécessité (comme le danger imminent de mort), on peut recourir à la célébration communautaire de la Réconciliation avec confession générale et absolution collective, dans le respect des normes de l’Église et avec le propos de confesser individuellement les péchés graves, en temps voulu.
312. u’est-ce que les indulgences ?
Les indulgences sont la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà pardonnée.
À certaines conditions, le fidèle acquiert cette rémission, pour lui-même ou pour les défunts, par le ministère de l’Église qui, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue le trésor des mérites du Christ et des saints.
313. Comment est vécue la maladie dans l’Ancien Testament ?
Dans l’Ancien Testament, l’homme a fait l’expérience, durant les périodes de maladie, de ses limites, percevant en même temps que la maladie est liée de façon mystérieuse au péché. Les prophètes ont entrevu qu’elle pouvait avoir aussi une valeur rédemptrice pour ses péchés personnels et pour ceux des autres. C’est ainsi que la maladie était vécue devant Dieu, auquel l’homme demandait sa guérison.
314. Quel sens a la compassion de Jésus pour les malades ?
La compassion de Jésus pour les malades et les nombreuses guérisons qu’il opérait sont un signe évident qu’avec lui est arrivé le Royaume de Dieu, et donc la victoire sur le péché, sur la souffrance et sur la mort. Par sa passion et sa mort, il donne un sens nouveau à la souffrance, qui, si elle est unie à la sienne, peut devenir un moyen de purification et de salut pour nous et pour les autres.
315. Quel est le comportement de l’Église envers les malades ?
Ayant reçu du Seigneur le commandement de guérir les malades, l’Église s’emploie à le réaliser par les soins qu’elle leur apporte, ainsi que par la prière d’intercession avec laquelle elle les accompagne. Elle dispose surtout d’un sacrement spécifique en leur faveur, institué par le Christ lui-même et attesté par saint Jacques : « Si l’un de vous est malade, qu’il appelle ceux qui dans l’Église exercent la fonction d’Anciens : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur » (Jc 5, 14-15).
316. Qui peut recevoir le sacrement de l’Onction des malades ?
Tout fidèle peut le recevoir lorsqu’il commence à se trouver en danger de mort en raison de la maladie ou de son âge. Le même fidèle peut le recevoir de nouveau plusieurs fois, si l’on constate une aggravation de la maladie ou dans le cas d’une autre maladie grave. La célébration du sacrement doit être précédée, si possible, de la confession individuelle du malade.
317. Qui administre le sacrement ?
Il ne peut être administré que par les prêtres (Évêques ou prêtres).
318. Comment est-il célébré ?
La célébration de ce sacrement consiste essentiellement dans l’onction d’huile, si possible bénie par l’Évêque, onction faite sur le front et sur les mains du malade (dans le rite romain), ou encore sur d’autres parties du corps (dans d’autres rites). Elle s’accompagne de la prière du prêtre, qui implore la grâce spéciale du sacrement.
319. Quels sont les effets du sacrement ?
Le sacrement confère une grâce spéciale, qui unit plus intimement le malade à la Passion du Christ, pour son bien et pour le bien de toute l’Église. Elle lui apporte le réconfort, la paix, le courage et le pardon des péchés si le malade n’a pu se confesser. Le sacrement procure aussi parfois, si Dieu le veut, le rétablissement de la santé physique. De toute manière, l’onction des malades prépare au passage vers la Maison du Père.
320. Qu’est-ce que le Viatique ?
Le Viatique est l’Eucharistie reçue par ceux qui vont quitter cette vie terrestre et qui préparent leur passage vers la vie éternelle.
Reçue au moment de passer de ce monde au Père, la Communion au Corps et au Sang du Christ mort et ressuscité est semence de vie éternelle et puissance de résurrection.


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